Tout d’abord attiré par la voie bouddhiste de par l’influence de son père Lé Dinh Cuu, Tang pratique très tôt les arts martiaux dans la pauvre cité de Rodrigues à Agen. Mais le premier déclic puissant vers ces pratiques survient au cours de son service militaire à Périgueux où il rencontre un grand maître de Kung-Fu. Il étudie avec passion et très grande assiduité dans le temple bouddhiste-zen de la vieille ville. Ses progrès furent foudroyants jusqu’à dépasser son maître à qui il donnait tout son dévouement et son attention.

Mais, un jour, se préparant à devenir moine bouddhiste, en pleine méditation, une voix s’imposa dans tout son être et lui dit avec autorité « Ta Voie n’est pas le bouddhisme« . Très bousculé par cette expérience, il suivit cette voix qu’il sait maintenant être celle du Christ : il abandonna son maître et le temple, pour s’enfoncer avec encore plus de vigueur dans la voie mystique chrétienne.

Cela ne l’empêcha pas d’enseigner le Kung-Fu pendant plus de 10 ans, puis de créer le Chen-Hsin en 1990.

A ceux qui arguent que les arts martiaux par leur violence sont incompatibles avec la voie chrétienne, il leur dit, par exemple : « La première violence à combattre c’est l’orgueil, la violence qu’il y a en soi. D’une redoutable efficacité dans l’art du combat, Robert Lé Dinh  ne manifesta jamais de violence, même contre les experts, tant la paix et la confiance en Dieu sont présentes en lui.

Il dit lui-même qu’il n’eut jamais à utiliser vraiment son art tant sa supériorité est manifeste. S’l y avait combat réel, il ne pourrait durer que quelques secondes.

A l’instar de Maître Ueshiba, le fondateur de l’aïkido qui disait que celui qui l’attaquait s’attaquait à l’univers donc à lui-même et qu’il ne pouvait vaincre, Tang dit que celui qui ne vient pas de Dieu ne peut le vaincre, même si les apparences sembleraient montrer l’inverse.